Jo Dustin

2007 – texte de Jo Dustin, in « Un certain regard », la chronique de Jo Dustin


Trames serrées qui tissent la surface ou touches colorées éclatées au pourtour des enclaves blanches, Josée Leybaert choisit le côté de la lumière. Non pas la lumière aveuglante et dure, mais bien plutôt la lumière tendre du jour naissant, de la brume sereine. Ses œuvres canalisent une discrétion feutrée. Et la décantation du jaune pâle, du bleu discret, des vibrations solaires nous offre une atmosphère apaisée où l’obscurité fuit. Les « paysages » de Josée Leybaert captent le rayonnement de la nature. Ils affirment doucement, profondément, toutes les nuances de la clarté et nous convient à une fête souveraine. Chez Josée Leybaert, les cadences tragiques s’estompent, loin cependant de toute mièvrerie. Cette artiste nous délègue sa ferveur propre qui se profile dans une respiration pleine, dense. Il est souvent difficile d’exprimer la joie. Josée Leybaert y parvient sans fracas, sans démonstration forte. C’est une pleine musique de vie qui s’affirme devant nous. Et le rythme de la touche, la conjonction des couleurs se marient d’une façon souveraine. Les toiles de Josée Leybaert nous offrent une sorte de clavecin bien tempéré, et c’est tant mieux. (Galerie 2016, jusqu’au 14 juillet 2007).

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